Église Notre-Dame-de-l'Assomption

Le peintre Vincent Van Gogh a si singulièrement rendu la silhouette quelque peu déséquilibrée de l’église d’Auvers, que cette dernière est connue par-delà les océans. Sa tour clocher, d’un modèle courant en Ile-de-France, ne la prédisposait pas à une telle célébrité. Aucune source ne nous renseigne cependant sur sa date de construction. Une seule certitude : en 1131, le roi de France Louis VI le Gros (1081-1137) en fit don à l'abbaye Saint-Vincent de Senlis. L'absidiole nord, le chevet et le transept remonteraient au XIIe siècle. Une grande chapelle a remplacé l’absidiole sud au XVIe siècle. À l'intérieur, le chœur présente des chapiteaux remarquables ornés de feuilles d'acanthe, de palmettes, de rinceaux ou d'animaux fabuleux, typiques du milieu du Moyen Age. Retrouvé lors d’une campagne de restauration, un chapiteau représentant des scènes de l'histoire de Samson, héros de la Bible trahi par Dalila, est déposé à l'entrée de l’édifice. Reconstruite vers 1220, la nef s'élève classiquement sur trois niveaux : grandes arcades, triforium et fenêtres hautes. Restaurée au XIXe siècle, Notre-Dame d’Auvers a été classée au titre des Monuments historiques le 2 avril 1915. L'escalier extérieur, aménagé en 1615, appartenait quant à lui au système de fortification, mis en place autour de l'église par Jean-François de Berbis, seigneur d’Hérouville et d’Auvers. Il permettait d’accéder directement au cimetière paroissial, avant son déplacement au XIXe siècle en périphérie de la commune.

(Source : Valdoise Mybalade)