Sarcelles

Bérénice

Description

Lecture politique d’un drame amoureux.

Pourquoi Rome ne veut-elle pas d’une reine ? Parce qu’une reine est un tyran et le peuple redoute l’arrivée d’un dictateur. Mais pourquoi cette crainte n’écarte-t-elle pas également Titus, appelé à être empereur ? Déjà, parce que Titus est un homme. On a beau dire, ça rassure. Mais surtout, parce que Titus est d’ici. Un gars de chez nous. On le connaît, sa famille gouverne Rome depuis longtemps, on a conance. Bérénice parle une autre langue, incompréhensible, elle vient d’un autre pays, elle dirige un autre pays. Peut-elle avoir pour Titus un amour désintéressé ? Quoi qu’elle veuille, Rome y perdra. Quoi qu’elle fasse, Rome n’en tirera rien de bien. Quoi qu’elle dise, Rome doit se méer. Et quand la xénophobie invoque la raison d’état, la liberté, la démocratie, quel discours lui opposer ? Quelles armes ? Ce combat est perdu d’avance. D’ailleurs, Titus ne le livrera pas. Son combat est personnel, un combat contre sa douleur, contre son amour. Bérénice est l’ennemi, un ennemi adoré mais ennemi tout de même et l’ennemi doit être repoussé. Le collectif Nuit Orange revisite le classique de Racine à travers un dispositif inédit : une version bilingue franco-arabe, surtitrée, qui porte au premier plan les enjeux politiques de la pièce

Tarifs

Plein tarif : 20 €, Tarif réduit : de 5 à 18 €.

Ouverture

Mardi 14 janvier 2025 à 20h30.

Matomo